Il a fait un buzz énorme en racontant son parcours sur LinkedIn. Un story-telling qu’il a transformé en métier. Pour Arnaud Boviere, tout a commencé par le contenu.

Arnaud Boviere est un enfant des hôpitaux de Paris. Tombé malade dans sa jeunesse, il les a côtoyés pendant 10 ans.

Fin 2015, il réussit à monter dans une petite salle parisienne, Aux fleurs du temps. Une pièce écrite à 17 ans, durant son hospitalisation, une activité vécue comme moyen de maintenir vivants ses amis décimés par le cancer, la leucémie ou encore l’anorexie.

Pour communiquer sur sa pièce et faire venir 50 médecins aux représentations, il s’inscrit en 2016 sur LinkedIn. Il se fie d’abord aux bibles de la communication, applique leurs conseils : messages courts et directs… sans succès. Il décide de faire comme il le sent, poste des messages, longs, où il raconte son histoire, sans photo. Bref, le contraire de ce que préconisent les pro des réseaux sociaux. Après tout cet étudiant en lettres de la Sorbonne avait juré à ses parents qu’il ne ferait jamais de com ! Le bouche à oreille dépasse, de loin, ses espérances. Près de 2 000 médecins lui répondent. La pièce cartonne. Arnaud est adoubé sur les réseaux sociaux.

Avec 6 millions de vues sur le réseau professionnel en 2016, il est contacté par LinkedIn dont il devient “ambassadeur”. La revue Influencia le nomme pour le titre de Community Manager de l’année.

« C’est l’histoire qui est racontée qui fait la différence »

« Tout commence par les contenus », confirme Arnaud Boviere. « C’est l’histoire qui est racontée qui fait la différence. Une histoire racontée par les personnes », explique-t-il en faisant le parallèle avec les TEDx et leur succès. « Parce que ce sont des parcours de vie, il y a toujours un moment où on se sent concerné. »

Dans un temps éclair qui est celui des réseaux sociaux, le jeune auteur de pièce de théâtre est devenu un pro du story-telling. Aujourd’hui, il accompagne des entreprises sur LinkedIn, avec son agence, Arnaud et Alexis. Le contenu est au cœur de son approche. « J’aide les entreprises à travailler leur marque employeur en véhiculant une meilleure image ».  Pour cela, il travaille en amont les valeurs et l’ADN de la marque. Le plus souvent, c’est l’occasion de se poser des questions sur eux-mêmes, de découvrir s’ils sont alignés avec leurs valeurs, de créer des échanges avec les salariés. Arnaud imagine alors un fil conducteur où les valeurs sont montrées et non nommées à travers des histoires, celles véhiculées par les collaborateurs, les meilleurs ambassadeurs. Dans les grands groupes, « ce ne sont pas les dirigeants, le comex, ce sont les personnes en dessous qui sont importantes », précise Arnaud. Lors d’une conférence chez Renault, raconte-t-il, une jeune femme tout juste recrutée, a dit ne pas avoir osé évoquer sur LinkedIn le message d’accueil reçu à son arrivée. « Je lui ai expliqué que si cela l’avait touchée, il fallait en parler ». Son post, le lendemain sur ce sujet, a fait le buzz. Avec des conséquences mesurables : 200 personnes ont postulé chez Renault suite à ce post. « Ce jour-là Renault, c’était elle », résume Arnaud.

Son secret ? Beaucoup de travail pour écrire des posts qui ne doivent pas avoir l’air trop élaboré et formaté. « C’est comme la magie, résume Arnaud, faire un tour c’est beaucoup de travail, mais il ne faut pas que ça se voie. »

3 notifications

  • Story-telling-first : « ce sont les histoires dont on se souvient ».
  • Authenticité : « sur LinkedIn, beaucoup de gens en rajoutent et ça se voit… Le personal branding objective la personne »
  • Sens :  « il ne faut pas être présent sur les réseaux parce que les autres le font, mais parce que cela a un sens ».

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